Ré-enchanter l’entreprise et lui redonner du sens, voilà un bel objectif ! Mais comment conjuguer éthique, humanisme et résultats ? Ouvrir la porte à la « spiritualité » peut être un moyen de ré-inventer le management dans ses diverses composantes.
Les zones de résonance entre spiritualité et entreprise sont nombreuses. Des valeurs comme la conscience de l’autre, le principe de bienveillance, la transparence, l’engagement, le partage, peuvent être appliquées au monde de l’entreprise à tous les niveaux du management : recrutement, intégration, évaluation, progression, employabilité. La visée collective de la spiritualité peut trouver un terrain d’expression privilégié dans l’entrepreneuriat, l’inscrivant dans une dynamique au service du bien commun, pourquoi pas même solidaire.
Et le business dans tout ça ? Une vision spirituelle de l’entreprise serait-elle incompatible avec l’enrichissement personnel et la recherche du profit ? L’éthique est-elle une voie plausible d’inspiration pour les systèmes économiques ? La référence aux traditions religieuses et à la spiritualité peut-elle nourrir les attitudes et orienter les décisions des managers et dirigeants ? À quelles fins ? Pour quels effets ?
Cet essai, enrichi par des interviews d’entrepreneurs, d’experts et de théologiens, pose l’hypothèse que les sciences de gestion peuvent trouver dans les systèmes de pensée spirituels des éclairages sur leurs modèles de fonctionnement. Et que la spiritualité, qu’elle relève de traditions instituées ou de pratiques laïques, peut à tout le moins questionner l’entreprise, dans les diverses composantes de son fonctionnement et de ses finalités.
ECLAIRAGES PAR
- Edith Arnoult-Brill, vice-présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE
- Bernard Devert, président d'Habitat et Humanisme
- Rabbin Yann Boissière, Mouvement juif libéral de France
- Georges Sanerot, Père André Antoni, président du directoire et directeur général de Bayard
- Pierre Lecocq, président directeur général d'Inertie
- Thomas Emmanuel Gérard, fondateur de Mindful Intelligence
- Jérémy Lafitte, intervenant à l'Institut Garden Ling.
L’AUTEUR
Muriel Jaouën est journaliste. Elle publie régulièrement dans les magazines Place-Publique, Stratégies, Management, et écrit des articles pour l’Anact (Agence nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail). Elle est spécialisée dans l’économie sociale, le développement durable, le marketing et le management. Elle est l’auteur de l’ouvrage Économie sociale, la nouvelle donne (Éditions Lignes de repères, 2012).
COMMANDER CE LIVRE AUPRÈS DES ÉDITIONS YVES MICHEL
Extrait de l'interview de Thomas E. Gérard - Comment expliquez-vous cet intérêt grandissant du monde de l’entreprise pour des approches méditatives ?
"L’ouverture des organisations du travail à la pleine conscience est un phénomène qui prend sa source à la fois dans des directions d’entreprise soucieuses du bien-être et de l’épanouissement de leurs collaborateurs, et dans une quête de sens exprimée par les salariés. La présence au sein des entreprises de profils de type "créatifs culturels" ou “génération Y", deux typologies de salariés pour qui la dimension épanouissement personnel et recherche spirituelle, ne se cantonnent plus à la seule sphère privée mais s’invitent progressivement dans la sphère professionnelle. Croire que nous sommes deux personnes distinctes à l’entreprise et auprès de nos proches est une illusion. Nous sommes « 1 » et il existe aujourd’hui une tendance pour essayer de mettre en cohérence ces deux espaces où nous évoluons. Certaines entreprises l’ont compris et savent que ce sera dans les années à venir un facteur de motivation supplémentaire pour les salariés et d’attractivité des talents sur le marché de l’emploi."
Les zones de résonance entre spiritualité et entreprise sont nombreuses. Des valeurs comme la conscience de l’autre, le principe de bienveillance, la transparence, l’engagement, le partage, peuvent être appliquées au monde de l’entreprise à tous les niveaux du management : recrutement, intégration, évaluation, progression, employabilité. La visée collective de la spiritualité peut trouver un terrain d’expression privilégié dans l’entrepreneuriat, l’inscrivant dans une dynamique au service du bien commun, pourquoi pas même solidaire.
Et le business dans tout ça ? Une vision spirituelle de l’entreprise serait-elle incompatible avec l’enrichissement personnel et la recherche du profit ? L’éthique est-elle une voie plausible d’inspiration pour les systèmes économiques ? La référence aux traditions religieuses et à la spiritualité peut-elle nourrir les attitudes et orienter les décisions des managers et dirigeants ? À quelles fins ? Pour quels effets ?
Cet essai, enrichi par des interviews d’entrepreneurs, d’experts et de théologiens, pose l’hypothèse que les sciences de gestion peuvent trouver dans les systèmes de pensée spirituels des éclairages sur leurs modèles de fonctionnement. Et que la spiritualité, qu’elle relève de traditions instituées ou de pratiques laïques, peut à tout le moins questionner l’entreprise, dans les diverses composantes de son fonctionnement et de ses finalités.
ECLAIRAGES PAR
- Edith Arnoult-Brill, vice-présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE
- Bernard Devert, président d'Habitat et Humanisme
- Rabbin Yann Boissière, Mouvement juif libéral de France
- Georges Sanerot, Père André Antoni, président du directoire et directeur général de Bayard
- Pierre Lecocq, président directeur général d'Inertie
- Thomas Emmanuel Gérard, fondateur de Mindful Intelligence
- Jérémy Lafitte, intervenant à l'Institut Garden Ling.
L’AUTEUR
Muriel Jaouën est journaliste. Elle publie régulièrement dans les magazines Place-Publique, Stratégies, Management, et écrit des articles pour l’Anact (Agence nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail). Elle est spécialisée dans l’économie sociale, le développement durable, le marketing et le management. Elle est l’auteur de l’ouvrage Économie sociale, la nouvelle donne (Éditions Lignes de repères, 2012).
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Extrait de l'interview de Thomas E. Gérard - Comment expliquez-vous cet intérêt grandissant du monde de l’entreprise pour des approches méditatives ?
"L’ouverture des organisations du travail à la pleine conscience est un phénomène qui prend sa source à la fois dans des directions d’entreprise soucieuses du bien-être et de l’épanouissement de leurs collaborateurs, et dans une quête de sens exprimée par les salariés. La présence au sein des entreprises de profils de type "créatifs culturels" ou “génération Y", deux typologies de salariés pour qui la dimension épanouissement personnel et recherche spirituelle, ne se cantonnent plus à la seule sphère privée mais s’invitent progressivement dans la sphère professionnelle. Croire que nous sommes deux personnes distinctes à l’entreprise et auprès de nos proches est une illusion. Nous sommes « 1 » et il existe aujourd’hui une tendance pour essayer de mettre en cohérence ces deux espaces où nous évoluons. Certaines entreprises l’ont compris et savent que ce sera dans les années à venir un facteur de motivation supplémentaire pour les salariés et d’attractivité des talents sur le marché de l’emploi."